Les croyants ont la bonne habitude d’être sur leurs gardes quand ils voient le grand nombre courir dans une certaine direction. A notre entendement fondé sur les mots mêmes du Seigneur, au bout de la ruée se trouve le traquenard du prince de ce monde. Pour nous en effet, la multitude sans Dieu est conditionnée à suivre la mauvaise voie. Du coup, quand nous voyons tout notre entourage et particulièrement les non-croyants taper sur leurs claviers, mettre des écouteurs et dire des mots bizarres comme »facebook », »tchat », … la bonne vieille habitude tant ancrée dans nos mœurs consiste à les scruter de loin et à nous dire en nous-mêmes : « je ne me ferai jamais avoir par cette nouvelle stratégie de Satan ». Pour racheter le temps, je ne m’essaierai pas à vous empêcher de faire preuve d’esprit critique vis-à-vis de ce tout ce qui vient du monde. Observons plutôt la question qui nous intéresse de plus près : le monde et son nouveau joujou, les TIC.
Le monde n’est pas qu’une menace pour les croyants
Ce qu’il faut signaler d’entrée de jeu, c’est que la Bible ne présente pas le monde uniquementcomme le système des gens sans Dieu instrumentalisés par Satan pour contrecarrer les plans de l’Eglise. En premier lieu, elle nous invite à regarder le monde comme notre champ de mission, une opportunité de service. C’est une attitude équilibrée que Dieu attend de notre part : ne pas aimer le monde en tant que système soumis à l’ennemi (N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui . 1Jn 2:15) tout en aimant de tout notre cœur les gens qui sont dans le monde et qui sont pris au piège de ce même système (Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Jean 3.14-17). Au fil du temps, nous avons fini par réduire le concept du champ de Dieu aux murs de nos assemblées et/ou de nos groupes bibliques.
En fait, ces pécheurs impénitents sans Dieu ni loi en ce monde ; ces gens soumis à l’addiction aux technologies, à la fornication, à la pornographie et que sais-je encore… Ce ne sont pas seulement des âmes damnées et vouées à l’enfer. Ce sont entre autres nos amis, nos camarades, nos parents proches ou lointains que notre silence et notre inactivité contribueront à précipiter en enfer. Pour faire vraiment complet et biblique, ce sont donc avant tout des bénéficiaires potentiels de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Le monde est constitué d’éventuels disciples de Christ attendant que quelqu’un veuille bien prier, prêcher et faire des disciples, comme cela a été le cas pour vous et moi-même. En effet, comme dit Paul en Romains 10:14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?
Tue et mange !
Les gens sur la toile ont droit à l’évangile. Par évangile, entendons ici l’exposition à la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ et l’accompagnement dans la croissance spirituelle. De facto, discuter la question de savoir s’il faut que les croyants investissent les outils et technologies actuelles de communication me paraît l’archétype même du débat superflu.
In fine, cela reviendrait à se questionner comme suit : « ils ont besoin de l’évangile… d’accord mais faut-il que nous le leur apportions là où ils se trouvent ou qu’ils viennent le chercher là où nous autres nous trouvons ? ». Vous conviendrez avec moi qu’une telle question relève d’une balourdise absente des Groupes Bibliques. Nous savons que c’est à nous d’aller vers les âmes perdues. Nous le faisons conformément à l’ordre du Seigneur mais surtout par amour parce que nous avons compris la valeur du sacrifice de Jésus-Christ à la croix. C’est, de mon point de vue, le choix ultime entre la miséricorde et le jugement vis-à-vis du pécheur. Rappelons-nous à ce propos les mots du Seigneur Lui-même : Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.Matthieu 9:13 .
Vous avez compris. A vos claviers, à vos souris, à vos pads ! Prêts ? Discipolez ! (oui c’est un néologisme). Nous irons joyeux cueillir les épis !
Arnaud Karl Job
Serviteur de Dieu par la grâce imméritée
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