Au Chapitre 4 de la première épître de Pierre(1P) aux versets 12-19 nous lisons:

«Mes frères, mes bien aimés, ne trouvez vous pas étrange de vous trouver dans la fournaise de l’épreuve comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire; réjouissez vous au contraire de la part que vous avez aux souffrance de Christ afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ vous êtes heureux parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous.

Que personne d’entre nous, en effet, ne souffre comme meurtrier ou voleur ou malfaiteur ou pour s’être ingéré dans les affaires d’autrui; mais si quelqu’un souffre comme chrétien qu’il n’en ait pas honte et que plutôt il glorifie Dieu à cause ce Nom, car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu; si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ?

 Et si le Juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur? Ainsi, ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leur âme au fidèle Créateur, faisant ce qui est bien».

Hier, dans un groupe Whatsapp, j’ai opiné sur la réaction de certains en face de la démolition de la façade d’entrée de l’église des AD, Temple Salem de Jéricho. A la demande de certains membres, je vais clarifier mon point de vue.

D’abord, un rappel de mes propos

 » Au lieu de rester là à nous apitoyer prenons nous au sérieux et faisons comme le maître : en tout ce qui n’est pas attentatoire à la foi, conformons nous aux lois de la république. En tous cas il n’y a plus de Yayi pour nous encourager dans le désordre. Le frère Toboula a été suscité par Dieu – c’est comme ça qu’on disait pour les yayistes – pour remettre l’ordre par ici.

Maintenant les comparaisons avec les buvettes et couvents doivent nous faire honte plutôt. Comment pouvons nous être heureux d’être classés au même titre que des lieux de débauche et d’idolâtrie comme des violateurs de la loi ?

J’ai lu beaucoup de commentaires de frères qui disaient, s’ils cassent les églises, qu’ils aillent aussi casser les bars et les couvents… » C’est grave.

En fait cela dénote d’une sous évaluation de notre statut. Notre mandat c’est de ne pas faire comme les autres et de donner l’exemple. Dans l’idéal donc, pendant que les pouvoirs publics mettent de l’ordre dans le pays, aucune église n’aurait dû se retrouver dans leur collimateur parce que c’est à nous d’incarner la vertu. En venir donc à demander qu’on nous traite comme les autres parce que nous n’avons pas su nous distinguer par le bien, le beau et le vrai, je trouve que c’est un peu manquer de vergogne. C’est comme un guépard qui insiste pour qu’on respecte les règles du jeu dans un concours de broutage d’herbe alors qu’il est censé être en train de chasser de la viande et de s’en délecter.

On a détruit toute une mosquée à Zongo à côté d’un centre de langues arabe parce qu’elle était sur la voie publique. Vous avez vu les musulmans rechigner ? Nous devons intégrer que Yayi notre papa bonheur complaisant est parti. Il nous faut nous prendre en charge et agir comme des adultes que nous sommes. Les boutiques sur l’avenue Steinmetz ont fait découvrir suite à leur démolition des fétiches et autres Tolègba. Est-ce que les voduisants y ont bu un quelconque acharnement ? Réfléchissons.

Quand le ministère de l’intérieur dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent va commencer à nous demander des comptes comme à toute autre association dans le pays sur la manière dont nous gérons les sous des fidèles, dirions-nous encore qu’on nous persécute et qu’on ne respecte pas notre Dieu ? Nous devons nous réjouir d’être persécutés seulement si nous faisons le bien.

Mais *quand on nous chicotte parce que nous faisons du désordre, ayons la sagesse de la boucler et de faire amende honorable. Même si nous ne sommes pas les seuls dans le désordre, nous devrions nous taire parce que se retrouver au rang des malfaiteurs pour un croyant, c’est mauvais*. Même le deux-poids deux-mesures ne justifie pas que nous nous plaignions d’être punis pour le mal. Nous n’étions pas censés faire le mal même si tout le monde le faisait.

Nous devons intégrer que Yayi notre papa bonheur complaisant est parti. Il nous faut nous prendre en charge et agir comme des adultes que nous sommes.

Mon conseil : réunissons-nous et réfléchissons à colmater les brèches pour que le bâton de la loi ne nous frappe pas au même titre que les gens qui ne connaissent pas Dieu. Les domaines sont nombreux où nous méconnaissons les textes de la république : le bruit, les emprises de nos temples, l’état physique de nos bâtiments dont certains ne respectent aucune règle de sécurité alors qu’on y accueille des centaines de gens, la gestion de l’argent dans les églises, la sécurité sociale des employés des églises dont nos Pasteurs, la gestion des institutions sous tutelle des églises mais avec un statut différent (écoles; ONGs; IMF; …), la sécurité des fidèles…

Si nous ne le faisons pas, Talon, Toboula et les autres viendront nous y aider. Et Dieu ne leur en tiendra point rigueur, lui qui a dit :

« J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, de requêtes, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté » 1 Timothée 1,1-2

J’entends bien ceux qui en appellent à l’équité et à la justice sociale. Je crois aussi que cette opération doit être accompagnée de mesures pour alléger la précarité des populations déguerpies mais en toutes choses force doit rester à la loi. Et vous, qu’en pensez-vous ? Le Dieu des chrétiens est-il blasphémé par le frère Toboula ? Eclairez-moi de vos commentaires plus bas.

 

PS : Prions pour le Président Talon et le frère Toboula. C’est ce qu’on disait quand les autres étaient là*. Le passage biblique s’applique à ceux-ci aussi.