Voici ce que déclare de Sa part le serviteur du Seigneur :

…Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Philippiens 2:2-4

J’ai le défaut d’être perfectionniste, il faut l’avouer . J’ai beau chasser le naturel, il revient. Je n’aime pas l’à-peu-près. La plupart du temps, c’est une qualité quand on l’applique à soi . Seulement, exiger que ceux qui nous entourent soient parfaits alors que nous-mêmes continuons de broncher à bien d’égards n’est pas sain pour les relations humaines. Une attitude facile chez les gens comme moi c’est d’être constamment à la recherche de la petite bête chez les autres. Cela peut même tourner à l’acharnement lorsque l’envie de passer devant les autres nous jette dans les bras de l’ennemi. On a alors tôt fait de trouver une manière dérivée de nous présenter comme le meilleur : démontrer combien les autres, tous les autres, sont mauvais et imparfaits.

Évidemment, cette forme de pharisaïsme est de nature à corrompre nos relations avec Dieu et les autres. Le pire, et trop peu évoqué, c’est qu’il détruit aussi progressivement notre image de nous-mêmes. En effet, dans les milliers de critiques parfois infondées que nous déversons sur les autres, se trouvent les liens mêmes de notre auto-asservissement. Nous nous retrouvons empêtrés dans la délicate situation de continuer à mimer l’individu facétieux que nous avons commencé à vendre aux autres ; notre autre moi-même prétendument parfait. On le sait, a minima, cette comédie est nuisible à notre équilibre mental.

La bonne nouvelle c’est que toi aussi tu peux sortir de là si tu y es. Mieux, tu peux éviter de te piéger tout seul en y entrant. Prends la perche que te tend le Seigneur aujourd’hui. En effet, pour que tu paraisses bon, pas besoin de peindre les autres en noir. En fait, à trop les accuser, tu ne fais que le jeu de Satan, lui dont le mandat auto-assigné est d’accuser. Sois le fils de ton Père qui par amour supporte le pécheur et l’attire à lui.

Arnaud Karl Job